METTE — we can fight our desires

→ vise dit pas
NOM ET PRÉNOM: ODALRIK mette sigrid
AGE: bientôt vingt ans
DATE DE NAISSANCE ET LIEU: née le huit juin 1990, à copenhagues
ÉTAT CIVIL: célibataire
EMPLOI: serveuse service restauration, musicienne en panne d'inspiration

→ trivia at vide
QUE VOUS INSPIRE LA VILLE DE COPENHAGUE: Ce n'est qu'une ville, comme tant d'autre. Mais non. Elle a quelque chose de rassurant : elle est toute ma vie, exerce sur moi cette sorte de force d'attraction dont je ne me rend compte que lorsque je la quitte. Au fond, elle est très importante pour moi, même si apparemment je n'y suis pas attachée. Je suis libre, vous voyez, mais elle est mon sang, mon essence. Pire, elle n'agit pas de la sorte avec moi, et cela provoque sur mes lèvres un léger sourire en coin, satisfait. Je suis fière d'y habiter, après toute la légèreté que j'essaie de prêter à mes sentiments lorsque j'en parle.
QU'ES-CE QUE L'ESPRIT ECOLO POUR VOUS: Une simple habitude, trier ses déchets, surveiller d'où viennent les aliments que l'on consomment, et autres trucs. Depuis ma naissance, je les applique, sans vraiment me demander pourquoi je fais ça. C'est comme ça, c'est tout : c'est quelque chose de naturel. Pourtant, je ne me sens pas l'âme d'une écologiste activiste ou quoi que se soit, je m'en fiche un peu de cette lubie mondiale, que nous avons quant à nous déjà adopté depuis longtemps. Je ne suis pas une amie de la nature plus que ça, ni des animaux, ni de quoi que se soit : cela dit, je juge cela normal de se comporter de la sorte.
LE CAFÉ NORDEN, QUE REPRÉSENTE-T-IL POUR VOUS: Un simple emploi, à la base. En fait, il est dans mon quartier natal et dans ma vie depuis toujours, mais je n'y suis entré que il y a quelques mois, afin de trouver un job et de payer mon loyer. Ce n'est pas mes petites chansons que je vends parfois à des publicité, ou mes prestations qui vont me fournir de l'argent. Et puis, au fil du temps, je m'y suis attaché. Ses employés, ses clients réguliers, l'odeur particulière qu'il a quand on pousse la porte d'entrée. Je ne m'occupe pas directement du café, mais du service restauration : quoi qu'il en soit, c'est devenue une sorte de deuxième chez moi.

→ bag masken
PSEUDO: crocodile la moche
AGE: l'année de la majorité, sans l'avoir vraiment.
AVATAR: mia wasikowska
OÙ A TU TROUVER EKK?: bazzart le magnifique (:
UN COMMENTAIRE?: j'ai craqué, mais grave. ça fait un peu plus de trois jours que je me tate, après avoir laissé hier un commentaire sur bazzart. Mais bref, c'est pas sérieux tout ça, et avec mon emploi du temps de merde je ne serais là que vraiment le week-end, de passage seulement en semaine, si passage il y a. Mais j'ai trouvé le contexte vraiment, vraiment intéressant. J'ai vraiment hésité avant de m'inscrire, en pesant le pour et le contre, le contre et le pour. J'espère avoir fait le bon choix, dont je n'était pas sûr avant de cliquer sur le dernier "enregistrer" de l'inscription. BREF OSEF, J'AI FAIT UN ROMAN JUSTE POUR DIRE QUE CE FORUM EST GÉNIAL.

→ lille anekdote

Mette n'était pas de ces filles à être exténuée facilement. Bien que flemmarde, elle était d'une énergie vive et euphorisante, sauf quand arrivait le moment ultime : la fin de son service, au restaurant. Épuisée, lessivée et vidée de toute énergie, elle était alors, fatiguée d'être autant elle, dégoulinant de sourire et de rires. C'est avec un sourire un peu forcé cependant qu'elle salua les cuisiniers, le patron, et sorti par l'arrière du bâtiment. Comme d'habitude, elle traîna avec une nonchalance non pas désagréable, mais presque gracieuse, faisant légèrement voler ses cheveux blonds. Elle n'était pas pressée, après tout : la jeune femme habitait près du café, et n'avait pour seul moyen de locomotion qu'un vieux vélo déniché aux puces. Il était rose bonbon, et elle trouvait ça drôle. Mais si la couleur pouvait influer sur l'état de marche, il serait vraiment génial, ce vélo. Mais non, et Mette le savait très bien. Autant décompresser, là, adossée au mur.
D'habitude, elle passait de l'autre côté du comptoir, et se rendait non pas au restaurant, mais au bar. Si Mette ne fumait pas de tabac, elle avait un autre vice (ou deux, mais la marijuana étant illégale, oublions la), qui était celui de l'alcool. Oh bien sûr, dans ces circonstances-là, c'était toujours une bière. Mais chez elle, c'était des centilitres d'autres alcool bien plus forts qu'elle consommait, jurant qu'un jour elle arrêterait, son foie étant sérieusement en piteux état. Mette est ce qu'on appelle une petite nature, frêle et fragile. Et pourtant, elle a toujours eu ce goût du masochisme, de voir où vont ses limites, sa douleur. Étonnant, quand on la voit souriante, servir ses clients.
À vrai dire, tout le monde ici la prend pour une jeune fille bien sous tout rapport, peut-être un peu simple d'esprit. Pas de passé dangereux, ni d'affinités interdites, rien qui pourrait dégrader son image de poupée blonde que les habitants du quartier où elle a grandi lui prêtent sans hésitation. Nul ne sait qu'elle a failli se marier, qu'elle fume, qu'elle boit un peu trop, qu'elle a eu (et peut-être encore un peu toujours) des tendances suicidaires. Mette, c'est la fille presque parfaite, pétillante et heureuse aux larmes. Les larmes, surtout.

Cette fois là, elle avait préféré éviter le café, un peu trop bruyant, un peu trop rempli. Elle voulait être seule. Le monde la faisait trembler, et parfois, elle se demandait vraiment ce qu'elle fichait ici. La dernière, et la seule, des Odelrik était le genre d'électron libre, instable, qu'on ne peut saisir sans réel investissement. Il faut la dompter, l'âme bohème qui avait grandi dans les ruelles sombres et pauvres en habitants, loin de contraintes et d'engagements : la liberté. Mette dégagea une mèche blonde qui balayait son visage un peu trop fort, risquant de la faire éternuer : elle commençait déjà à renifler silencieusement. Le mouvement qu'elle fit alors déséquilibra son sac miteux qu'elle tenait avec son autre main, si bien que tout son contenu se vida sur le sol. “ Non, vraiment, c'est trop fort. ”.
A ses pieds, une alliance resplendissante avait chuté. Si Mette avait pu se mordre littéralement les doigts, elle l'aurait fait sur le champs. A la place, se fut ses lèvres qu'elle mordilla, nerveusement, et regarda autour d'elle. personne évidement, elle n'avait pas choisi de sortir par cette porte réservée au personnel pour rien, bon dieu. Rassurée mais tout de même angoissée, elle ramassa avec nervosité le contenu de son sac et le remit à sa place. Sauf la bague, qu'elle hésita ne serait-ce qu'à effleurer du bout de son majeur.

Cette fichue alliance, voilà près d'un an qu'elle la trimbalait avec elle, avec toute la désinvolture qu'elle pouvait donner. Mais, merde, il avait fallu que cette journée lui rappelle son existence : l'homme qui avait trop longtemps été son amant lui avait fait sa demande en mariage avec cette alliance. Ils étaient beaux, il étaient enviables, tous les deux, en amoureux. Et puis la flippe, les chocottes, la frousse : Mette avait déguerpit sans jamais plus donner de nouvelles le jour de son mariage, qui devait avoir lieu à Århus, ville d'origine de cet homme qu'elle aimait, et qui le lui rendait trop. Cet homme qu'elle avait vu, à la fin de son service, rentrer dans le service restauration du café.
Mette s'empara de l'alliance et l'enfonça le plus profond possible dans la poche de son jean usagé, enleva le cadenas de son vélo rose bonbon, et parti à toute vitesse, insaisissable. Comme d'habitude.