ALEX ♣ freedom hangs like heaven.

QUE VOUS INSPIRE LA VILLE DE COPENHAGUE: Le calme plat de l'île nous faisant office de plage, le sourire chaleureux des marins entrain de préparer leur bateau à partir en mer, les enfants se défoulant dans les grandes étendues d'herbe. Ces mêmes herbes, sans doute les plus propres d'Europe, tout comme le restant de la ville.
QU'ES-CE QUE L'ESPRIT ECOLO POUR VOUS: Être écolo, c'est être comme tout le monde, les déchets, la pollution et le gaspillage en moins. C'est se baser sur ce que nous donne la nature pour en profiter au maximum tout en la respectant. Varier notre alimentation selon les saisons, faire le tri de nos déchets, recycler. C'est une manière de vivre, un état d'esprit. On aime la nature, on la respecte, et on veut que la terre soit belle, à son état le plus pure.
LE CAFÉ NORDEN, QUE REPRÉSENTE-T-IL POUR VOUS: C'est tout simplement l'endroit où j'ai passé le plus clair de mon temps étant adolescente. C'était le seul endroit où notre bande d'amis aimaient se retrouver. C'est aussi là où j'embrassai Ella pour la première fois, à la fermeture, quand j'aidais le patron à terminer la soirée. Les odeurs de café frais vous submergent dès votre entrée, les rires vous laissent le cœur léger. C'est une grande famille qui s'y retrouve, pratiquement tous les soirs pour la plupart. Certains resteront sans grande conviction assis devant la télévision, quand d'autres seront entrain de parler de bon cœur, de tout et de rien, comme des discutions des plus importes, au café norden.

J'étais assise sur un banc, les cheveux aux vents, fouettant mon visage et les lunettes posées sur mon nez. Cela faisait maintenant une bonne paire de minutes que je l'observais. Elle était assise à une terrasse d'un café. Elle avait changé, je pouvais le voir. Ses traits avaient muris, mais elle restait parfaite, magnifique. Elle semblait heureuse, du moins, c'est ce qu'elle faisait paraître. Mais je savais qu'avec Ella, les apparences étaient parfois bien trompeuses. Elle avait apprit à refouler beaucoup de ses sentiments. Tout comme je le faisais depuis que j'étais enfant. J'étais sans doute lâche, de ne pas me jeter à l'eau, et aller lui parler. J'en mourais d'envie. Elle était là, seule, à boire son verre. Et j'étais incapable de bouger le moindre membre pour aller à sa rencontre. Mais elle me manquait. Je sentais toujours son odeur si fine, je revoyais ses sourires, ses caresses. La façon qu'elle avait de me regarder, de poser ses mains sur ma peau, d'attraper mes lèvres avec tendresse. Elle me manquait. Mon corps, mon cœur, la réclamait. Elle se leva enfin, achevant tout espoir de la revoir pour aujourd'hui. Je la regardai partir, et décidai de moi aussi, repartir de cet endroit.



« Qu'est-ce que tu fous chez moi ? » « Ha non, t'es chez moi là. » « Putain. » « NON ! » « Non mais je rêve, y'a je sais pas combien d'habitants dans cette ville et je tombe sur toi. TOI, pour être MA coloc', c't'une blague ? » « Ravie de te voir également, Alex.» Elle tourna les talons, et claqua la porte derrière elle. Je passai mes mains d'un geste nerveux dans mes cheveux. C'était de la pure folie. Elle allait être ma colocataire, et il m'était impossible de retourner en arrière. Tous les papiers étaient déjà signés, et mon ancien appartement, déjà pris. La perspective des semaines à venir me tordait l'estomac, au simple fait d'y songer. La voir de si prêt, l'entendre, la toucher par mégarde, peut-être, allait m'être insupportable. Je me laissai tomber sur le canapé, lasse.